Nouvelle tuile pour le Réseau express métropolitain (REM). Le train léger a subi jeudi une interruption de service de presque quatre heures due à une panne de son système de contrôle.

C’est ce qu’a indiqué CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui gère le train léger, sur le réseau social X. Sur les réseaux sociaux, l’irritation de plusieurs usagers était palpable.

L’organisme avait d’abord annoncé un ralentissement de service en raison d’un frein d’urgence actionné à bord d’un train, un peu avant midi, avant de confirmer une interruption totale du service dans les deux directions, et ce pour une durée indéterminée, liée à une panne du système de contrôle.

Les usagers qui étaient à bord des trains ont alors été évacués et des navettes d’autobus ont été mises sur pied pour faire le lien entre la gare Centrale de Montréal et la station Panama. Le service de train demeurait néanmoins disponible entre les stations Panama et Brossard.

Peu avant 15 h, alors que le service était toujours à l’arrêt, la Caisse avait précisé qu’« exceptionnellement, le service d’autobus de relève est maintenu entre les stations gare Centrale et Brossard ». « Malgré l’heure de pointe, le service d’autobus n’est pas redirigé vers le terminus Longueuil », avait-on ajouté.

La circulation des trains a finalement repris vers 15 h 15, de façon graduelle. La reprise normale était prévue vers 15 h 35. Bref, si on prend en compte le ralentissement précédant l’interruption totale, la panne aura duré tout près de quatre heures.

Plusieurs pépins techniques se sont de nouveau accumulés en l’espace d’une seule journée pour le REM. Dès l’ouverture, jeudi vers 5 h 30, un problème technique encore non identifié avait déjà causé un ralentissement de service en direction de Brossard. Le problème a toutefois été réglé assez rapidement et le service a pu être relancé peu après 6 h.

Tout cela survient alors que le tronçon de la Rive-Sud du Réseau express métropolitain (REM) célébrera son premier anniversaire, en juillet prochain. Fort de 11 mois d’expérience, le train achève maintenant sa phase de rodage, a reconnu plus tôt cette semaine CDPQ Infra en entrevue avec La Presse.

L’opérateur estime avoir fait d’importants progrès en matière de gestion et de communication depuis l’inauguration. Par exemple, s’il y a encore quelques mois, les remises en marche du train léger après une panne duraient en moyenne une heure, elles prennent aujourd’hui environ 20 minutes, en règle générale.

Par ailleurs, les « mises à jour » de systèmes que doit effectuer le REM presque chaque week-end depuis quelques mois, forçant le train à fermer en début de journée, devraient s’estomper d’ici la fin de l’été. On prévoit toutefois ces mises à jour pour les trois prochaines fins de semaine.

En règle générale, le processus prend six heures. Et comme le REM est en service 20 heures sur 24, deux heures de service doivent donc forcément être retirées chaque fois.