Le rideau est tombé sur la saison théâtrale 2023-2024. C’est l’occasion pour nos journalistes Stéphanie Morin et Luc Boulanger de faire partager ce qui les a le plus éblouis, émus et surpris dans cette saison riche en productions de qualité.
En près de 40 ans à la barre d’Espace Go, Ginette Noiseux a connu 22 ministres de la Culture à Québec ! De son côté, Lorraine Pintal n’a pas fait le compte, mais pour concrétiser le projet d’agrandissement du Théâtre du Nouveau Monde, qui s’achèvera en septembre, elle a parlé à six ministres différents. Cela illustre bien leur importance au sein du milieu culturel québécois. Dialogue entre deux femmes d’influence qui s’apprêtent à quitter la direction de leurs théâtres respectifs.
Amies de longue date, les artistes autochtones Émilie Monnet et Waira Nina ont uni leurs voix pour créer un spectacle où l’eau, les plantes et les pierres chantent. Son titre : Nigamon/Tunai, qui signifie chant dans leur langue respective.
Que ce soit dans sa grande salle ou dans sa salle intime, le théâtre La Licorne a fait le pari la saison prochaine de faire voyager le public entre drames intimistes et rires assumés. Au programme : créations québécoises et textes (trois !) venus d’Espagne.
Après quatre ans d’attente et deux reports, la production de Lysis a enfin vu le jour cette semaine. Pour sa dernière mise en scène en tant que directrice du Théâtre du Nouveau Monde (TNM), Lorraine Pintal s’offre une sortie en beauté, avec un spectacle grandiose et porteur d’espoir… Mais qui s’égare en cours de route.
La conceptrice de costumes Linda Brunelle a remporté lundi soir le prix Jovette-Marchessault. Ce prix, qui vise à reconnaître et à faire rayonner la contribution de femmes artistes au milieu théâtral montréalais, s’accompagne d’une bourse de 20 000 $ offerte par le Conseil des arts de Montréal.
Angela Konrad avait frappé fort en 2022 avec l’adaptation théâtrale du premier volet du triptyque littéraire Vernon Subutex, repris ces jours-ci à l’Usine C. La metteure en scène montréalaise remet ça en insufflant énergie rock, émotions vives et grincements de dents aux deuxième et troisième parties. Le tout dans une suite quasi sans bémol.
Tant de tuiles sont tombées sur la tête des créateurs de la pièce Lysis qu’on pourrait croire à une malédiction : remplacement de l’actrice principale trois mois et des poussières avant la première, deux reports en raison de la pandémie, moult changements à la distribution… Mais après quatre ans d’une attente déchirante, ce spectacle d’envergure s’apprête à rencontrer son public au Théâtre du Nouveau Monde. Enfin.
Depuis mardi, les représentations de la pièce Vernon Subutex à l’Usine C se terminent autrement que ce à quoi le théâtre nous a habitués : l’équipe du spectacle livre un plaidoyer pour plus de financement des arts vivants. Et invite soir après soir le public à envahir la scène pour montrer son soutien.
Un trio de femmes dirige désormais le Festival TransAmériques (FTA). Sandra O’Connor est nommée codirectrice générale et directrice administrative du FTA.
Une nouvelle production du spectacle musical new-yorkais Titanique, mettant en vedette Véronique Claveau dans le rôle de Céline Dion, sera à l’affiche du Centre Segal à l’automne prochain.
Avec une nouvelle direction formée de Catherine Vidal et de Xavier Inchauspé, le Théâtre de Quat’Sous s’ouvre à de nouvelles voies, notamment en mêlant l’art dramatique à d’autres disciplines. Le théâtre, toutefois, ne sera pas en reste…
Il est sale, puant et porte tous les oripeaux de la déchéance. Mais son charisme, lui, n’a pas pâli… Vernon Subutex vient de nouveau hanter la scène de l’Usine C dans la pièce qui porte son nom, traînant dans son sillage une flopée de marginaux et d’éclopés.
Après une première visite remarquée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui la saison dernière, le spectacle multidisciplinaire Pisser debout sans lever sa jupe est de retour pour souligner à traits tantôt fins, tantôt plus grossiers les aléas d’une quête identitaire loin des diktats et des clichés.
(Londres) Dans l’est de Londres, le Phosphoros Theatre fait monter sur scène de jeunes réfugiés et demandeurs d’asile pour qu’ils se réapproprient leur histoire, dans un contexte politique de plus en plus hostile au Royaume-Uni.
Nouvelles créations québécoises, grands textes de la dramaturgie britannique, reprise d’un texte phare. Pour la programmation de sa prochaine saison, la compagnie Duceppe reste fidèle à son ADN, non sans insuffler à l’ensemble une pointe d’audace.