LPHF au Centre Bell « C’est le combat d’une vie »

Excitation, fébrilité, mais surtout fierté : les partisans étaient nombreux déjà samedi midi au centre-ville de Montréal en vue du match de la LPHF au Centre Bell. Tous étaient émus d’encourager en personne les athlètes féminines qui reçoivent enfin la reconnaissance méritée, selon les témoignages recueillis par La Presse.

Des dizaines de partisans étaient déjà sur place vers 11 h 30, agglutinés devant le Centre Bell. Groupe d’amis et familles se frayent un chemin à travers les agents de sécurité et les revendeurs de billets.

Une femme vêtue d’un chandail tricolore « Poulin Ouellette » a pris un égoportrait avant de disparaître dans l’édifice. Les quelques personnes vêtues aux couleurs de l’équipe torontoise parvenaient à se fondre dans le décor alors qu’elles se dirigeaient vers un amphithéâtre déjà bien rempli.

L’équipe de Montréal affronte samedi celle de Toronto devant plus de 21 000 personnes, établissant ainsi un record d’assistance au niveau du hockey féminin.

Olivia Smithers et Kloé Riopelle font partie des jeunes admiratrices ravies d’assister à la partie. C’est plus qu’un match, c’est un moment inspirant pour ce duo de joueuses de hockey âgées de 10 et 11 ans.

« C’est important parce que c’est des filles qui jouent et que c’est un gros match », explique timidement Olivia.

« On a une ligue de hockey à l’école et c’est inspirant », s’empresse d’ajouter la jeune fille.

Les athlètes féminines à l’honneur… enfin !

Jennifer Desormeaux en a long à dire sur le hockey féminin, les disparités salariales et le manque de reconnaissance de ces athlètes pendant de nombreuses années. Cette fan de première heure, qui suit les prouesses de ses sportives favorites depuis belle lurette, n’hésite pas à rappeler ces injustices malgré la joie qui règne samedi.

« Je connais ça depuis les Stars de Montréal ! C’est grandiose de voir qu’elles sont capables de faire leur sport, d’être payée et de monter », s’exclame-t-elle le sourire aux lèvres.

« Le sport, c’est pas juste aux gars », renchérit son amie Caroline Thériault. Elle a elle-même une fille et se réjouit que le hockey féminin ait désormais plus de visibilité depuis les Jeux olympiques.

Même son de cloche auprès de Marie-Pier Caron et Julie Desputea, rencontrée à l’entrée du Centre Bell. Les deux femmes sont heureuses de voir que leur intérêt pour la LPHF est partagé.

« C’est bon qu’il y ait des gens. L’industrie va comprendre que les partisans sont au rendez-vous. Le Centre Bell, c’est le summum, c’est le combat d’une vie de se rendre là ! », résume M^me Caron, ajoutant que les joueuses méritent autant que leurs camarades masculins.