Elles forment désormais davantage qu’un trio et, entre-temps, le coussin a pris le bord, mais l’enseigne de Trois femmes et un coussin reste depuis bientôt 20 ans une référence pour les amoureux des arts de la table.
La gastronomie a beau être axée sur les saveurs, franchir les portes de cette boutique montréalaise de la rue Gilford, c’est en prendre plein les yeux. Soupières, assiettes à dessert, couverts, beaux verres, bols blancs, bleus ou verts… un véritable festival de porcelaine et de grès finement ciselés s’offre au visiteur.
Des pièces de vaisselle les plus sobres aux services soigneusement détaillés et signés par de grands noms (Christian Lacroix, Sam Baron, Oscar de la Renta…), impossible de ne pas dénicher une forme, une texture ou une matière qui aurait sa place sur la table.
D’abord réservées pour les besoins des professionnels de la restauration, ces collections constamment renouvelées, pour la plupart issues de la réputée manufacture portugaise Vista Alegre, ont été rendues accessibles au public il y a 15 ans.
« Au début, nous faisions de tout, dont des draps et de la literie, mais les clients du milieu de la restauration venaient tous acheter une collection de vaisselle. On a bifurqué vers cette voie, en important de la vaisselle d’Europe. Comme on avait pignon sur rue et que les gens étaient curieux, on a voulu en faire profiter le public », rapporte Annick D’Amours, cofondatrice de la boutique.
Classe et couleur
Au fil des ans, alors qu’au départ les trois femmes misaient tout sur le blanc, la couleur s’est invitée sur les assiettes et services. Exemple tiré du large éventail proposé, la collection Amazonia, conçue par des designers brésiliens, présente des espèces végétales et animales en danger, soulignées par des teintes de vert forestier.
Une autre des beautés de la boutique : il est possible de piocher à la pièce dans n’importe quelle collection pour se composer son propre service, avec les conseils avisés des tenantes de la boutique pour obtenir des mariages harmonieux.
« Nous ne vendons pas que du haut de gamme, on a aussi bien du Christian Lacroix que de la vaisselle blanche qui va au lave-vaisselle », précise Mme D’Amours, soulignant que les différentes collections, même celles d’il y a 20 ans, sont toujours offertes afin de permettre le remplacement de l’une des pièces, advenant un bris malencontreux.
L’an prochain, l’enseigne soufflera ses 20 bougies avec quelques projets sur la table : participation au salon Ambiente à Francfort en février, pour rencontrer les fournisseurs, changements cosmétiques de l’image de marque, notamment du site internet de la boutique. À noter que Trois femmes et un coussin sera fermée du 1er au 13 janvier.