(Québec) L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) suit de près les données sanitaires du Québec afin de prédire les tendances à venir. Et son dernier constat est rassurant : les hôpitaux ne devraient pas être débordés au cours des quatre prochaines semaines.

Depuis quelques mois, l’INESSS dresse chaque semaine un portrait de l’évolution de l’épidémie au Québec pour évaluer les besoins hospitaliers. Des données qui seront maintenant rendues publiques tous les vendredis.

Grâce aux données sur les Québécois qui ont été ou sont atteints de la COVID-19, les experts réalisent des projections sur le nombre de personnes qui pourraient nécessiter une hospitalisation. Québec peut ainsi ajuster sa capacité maximale de lits pour les personnes atteintes de la COVID-19 selon les régions.

« Cet exercice, jusqu’à maintenant, a permis de montrer qu’on était en mesure de prédire assez solidement le nombre des nouveaux cas qui seront hospitalisés », explique le président-directeur général de l’INESSS, DLuc Boileau, lors d’une rencontre virtuelle avec les médias.

En se basant sur les données de la semaine du 7 au 13 septembre, les projections de l’Institut pour les quatre semaines suivantes « oscillent entre 250 lits et 700 lits » pour les hospitalisations et, pour les soins intensifs, « entre une vingtaine et une soixante de lits ».

Le ministère de la Santé a indiqué, plus tôt cette semaine, avoir 2000 lits ciblés pour les patients atteints de la maladie à travers la province. Il y aurait donc assez de lits disponibles dans le réseau pour répondre aux projections de l’INESSS. « Pour l’instant, nos projections nous montrent que nos capacités pour l’ensemble du Québec ne devraient pas être atteintes pour les quatre prochaines semaines », a expliqué le président-directeur général, DLuc Boileau.

Dans la semaine du 7 et 13 septembre, il y a eu 1978 cas d’infection, dont 10 résidents en CHSLD et 3 personnes décédées. Dans le lot, on compte 883 jeunes adultes (18 à 39 ans) touchés par le coronavirus et 265 enfants (0 à 17 ans). L’Institut prévoit que ces cas mèneront à 10 hospitalisations de jeunes adultes, mais aucune chez les mineurs.

Pour le DLuc Boileau, cela confirme que les enfants risquent peu de tomber gravement de cette maladie. « Mais ce n’est certainement pas un message de santé publique qu’on veut envoyer. Nous savons médicalement parlant que toute personne qui a la COVID peut développer des problèmes de santé importants, incluant les enfants. »

Le message qu’il souhaite faire entendre dans la population est qu’il faut continuer à se protéger, notamment parce qu’il ne faut pas oublier que les tout-petits, ainsi que les jeunes adultes, peuvent contaminer leurs proches, dont les personnes âgées. Et si les aînés sont à nouveau touchés par la maladie, il est probable que le taux d’hospitalisation augmente rapidement.

Toujours en se basant sur les chiffres de la semaine du 7 au 13 septembre, l’institut constate une montée de nouveaux cas à l’extérieur du Grand Montréal. Sur les 919 cas confirmés dans le « reste du Québec », 35 hospitalisations sont anticipées.