(Londres) Les prix du pétrole chutaient lundi en cours de séance européenne, affectés par la propagation de l’épidémie de coronavirus et son impact sur la demande d’or noir en Chine et dans le monde.

Vers 5 h 40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 58,74 dollars à Londres, en baisse de 3,21 % par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril américain de WTI pour la même échéance, perdait 3,28 % à 52,41 dollars.

Les deux indices de référence sont à leurs niveaux les plus bas depuis octobre et poursuivent leur plongeon amorcé la semaine dernière (-6,4 % pour le Brent et-7,4 % pour le WTI).

« Les investisseurs craignent un ralentissement de la croissance chinoise et du secteur du tourisme à l’échelle mondiale, deux facteurs clés de la demande en pétrole », a expliqué Neil Wilson, de Markets.com

« Quand le moteur économique commence à avoir des ratés, le besoin en essence chute », a résumé de son côté Naeem Aslam, analyste de Avatrade.

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par le nouveau coronavirus apparu à Wuhan (centre) en décembre, selon les derniers chiffres des autorités locales, qui multiplient les mesures drastiques pour freiner la contagion tant à l’intérieur qu’en dehors du pays.

Le nombre de cas suspects (près de 6000) a doublé en l’espace de 24 heures et 56 millions de personnes sont coupées du monde au Hubei par les mesures de blocage.

Le président Xi Jinping a averti samedi que l’épidémie s’accélérait et que la situation était « grave ».

Face à des prix en chute libre, le ministre saoudien de l’Énergie Abdel Aziz ben Salmane s’est voulu optimiste lundi, se disant « confiant » dans l’endiguement du virus, selon l’agence Bloomberg.

Le demi-frère du puissant prince héritier Mohammed ben Salmane a annoncé que l’Arabie saoudite surveillait la situation en Chine et que le virus n’avait qu’un « impact limité sur la demande mondiale », selon l’agence.