Bombardier subit un avis de « révision négative » de la part des deux firmes de notation qui sont parmi les plus influentes dans les marchés financiers nord-américains.

Cet avis négatif par Moody’s et Standard & Poors survient après l’annonce par Bombardier, jeudi, d’un autre abaissement significatif de ses prévisions de prochains résultats, de même que l’amorce d’une révision d’actifs afin de réduire son endettement, incluant sa part des avions Airbus 220 (auparavant C-Series).

Chez la firme Standard & Poors, on indique dans un avis spécial qu’en raison « des multiples révisions à la baisse des orientations de Bombardier au cours des deux dernières années, nous sommes moins convaincus que l’entreprise puisse générer des flux de trésorerie positifs en 2020, ainsi qu’une amélioration supplémentaire en 2021. »

Par conséquent, avertit Standard & Poors, « Bombardier devra améliorer ses flux de trésorerie disponibles au cours des deux prochaines années afin de réduire de façon significative son endettement très élevé, et de pouvoir face aux prochaines échéances imminentes parmi cette dette. »

Chez la firme Moody’s, on indique que l'avis de « révision négative » est justifié par « des flux de trésorerie négatifs importants et continus chez Bombardier, un endettement élevé, l’investissement supplémentaire requis pour les avions A220, et son annonce de recherche d’options stratégiques pour accélérer son désendettement ».

Parmi les principaux « facteurs négatifs » observés chez Bombardier, les analystes de Moody’s notent « la consommation continue des liquidités disponibles [estimés à 1,2 milliard US en 2019] ; les défis opérationnels persistants et les faibles marges bénéficiaires de la division Bombardier Transport ; un levier d’endettement financier important ; des manquements continus aux directives de gestion ainsi que le risque d’exécution lié à l’augmentation de la production du nouveau biréacteur d’affaires Global 7500 ».

En contrepartie positive chez Bombardier, les analystes de Moody’s soulignent « sa situation de bonnes liquidités au cours de la prochaine année ; son envergure significative et ses bonnes positions de marché dans ses deux segments d’activités restants (transport et aviation d’affaires) ; son carnet de commandes de 36 milliards US dans le transport et de 14 milliards dans ses avions d’affaires ».