(New York) United Airlines a annoncé vendredi qu’elle allait également repousser au mois de mars 2020 la date d’une éventuelle remise en service de ses Boeing 737 MAX, emboîtant le pas à ses concurrentes Southwest et American Airlines.  

La compagnie aérienne américaine misait jusqu’à présent sur une reprise début janvier des vols commerciaux de cet avion, dont la flotte mondiale est clouée au sol depuis mars dernier suite à deux accidents tragiques ayant fait 346 morts.  

Elle prévoit désormais d’exclure le 737 MAX des programmes de vols jusqu’au 4 mars prochain, ce qui représente l’annulation d’environ 2800 vols en novembre, 2300 vols en décembre, 1700 vols en janvier 2020, 1600 vols en février et 168 vols en mars.  

United souligne, dans un communiqué, faire son possible pour « minimiser l’impact sur les projets de voyage » de ses clients, en recourant notamment à des appareils en réserve.   

Le calendrier d’une autorisation de vol aux États-Unis reste incertain.  

Boeing a réaffirmé lundi qu’il espérait toujours recevoir le feu vert de l’agence américaine de régulation de l’aviation, la FAA, en décembre mais a aussi repoussé à janvier la date à laquelle il anticipe le retour dans le ciel des 737 MAX pour des vols commerciaux, le temps que la nouvelle formation des pilotes soit validée.  

Southwest, le plus gros client du 737 MAX avec 34 exemplaires dans sa flotte au moment de l’immobilisation au sol, a annoncé le 8 novembre qu’elle excluait l’avion de ses programmes de vols jusqu’au 6 mars.  

American Airlines, qui en possède 24, a indiqué le même jour qu’elle visait un reprise des vols le 5 mars prochain.

Le syndicat des pilotes de Southwest a dénoncé mercredi la pression mise par l’avionneur pour obtenir plus rapidement les autorisations nécessaires au retour dans le ciel des 737 MAX.  

« Boeing dit de plus en plus haut et fort qu’il pourrait être amené à fermer sa chaîne de production (du MAX) dans la mesure où il n’a plus la place pour stocker les appareils fabriqués », écrit l’organisation dans un communiqué.

« On craint qu’il ne s’agisse là que d’une autre tactique pour accélérer le calendrier de la remise en service (du 737 MAX), pour obliger les compagnies à payer les avions MAX qu’elles ont commandés, et pour transférer aux clients une partie des coûts, de la logistique » et de la responsabilité du stockage de ses appareils, dénonce-t-elle.