Le dirigeant de Chorus Aviation a minimisé les questions entourant les répercussions de la vente du programme CRJ de Bombardier sur les activités de location de la société, qui ont continué à progresser considérablement au cours du deuxième trimestre.

Dans le cadre d’une transaction de 550 millions annoncée en juin, Mitsubishi Heavy Industries mettra la main sur les activités de maintenance et de marketing du programme d’avions régionaux développé par Bombardier. Le géant nippon n’a toutefois pas l’intention de poursuivre la production de l’appareil.

« (Le programme) est entièrement soutenu par Mitsubishi et je pense que ce sera le cas dans les décennies à venir », a déclaré mardi le président et chef de la direction de Chorus, Joe Randell, au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes.

Chorus, qui loue des avions dans le monde entier et fournit un service régional à Air Canada, a signé en février un accord afin d’acquérir neuf CRJ supplémentaires. Ces avions régionaux se joindront aux cinq biréacteurs CRJ déjà loués à Air Canada par l’entremise de Jazz Aviation, filiale de Chorus. En début d’année, une entente avait été annoncée afin que Jazz puisse continuer à desservir la plus grande compagnie aérienne du Canada avec des liaisons régionales jusqu’en 2035.

Le service de location d’appareils régionaux de Chorus, déployé au début 2017, compte également six CRJ loués à long terme à des compagnies aériennes européennes.

Au deuxième trimestre, Chorus a poursuivi le développement de ses activités dans ce secteur en annonçant de nouvelles transactions sur 11 avions pour porter son portefeuille à 56 appareils. Le portefeuille est évalué à 1,1 milliard US et il devrait dégager des revenus de location contractuels d’environ 815 millions US.

M. Randell a mis l’accent sur les progrès de ce segment ainsi que sur le potentiel de croissance de Chorus sur les marchés asiatiques.

« La croissance de l’activité — la demande de nouveaux avions en particulier — a été largement réalisée en Asie », a-t-il déclaré.

Le secteur de la location de Chorus a conclu des accords avec plus d’une douzaine de compagnies aériennes sur les six continents. Quarante des 56 avions de son portefeuille ont été livrés et la compagnie s’attend à ce que la grande majorité des autres appareils prennent leur envol d’ici la fin de l’année.

L’accord conclu en janvier avec Air Canada a apaisé les inquiétudes concernant son avenir après qu’Air Canada eut annoncé l’an dernier qu’il élargirait sa flotte de son transporteur à bas prix Rouge afin d’offrir un service sur des routes régionales canadiennes — le territoire traditionnel de Jazz.

« Le déploiement de la société dépasse nos attentes de 50 avions d’ici fin 2019 », a souligné l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, dans une note envoyée par courriel.

Au deuxième trimestre terminé le 30 juin, Chorus, une société de portefeuille établie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, a engrangé un bénéfice net de 38,9 millions, par rapport à 16,2 millions à la même période l’an dernier.

Les revenus ont totalisé 332,5 millions, en baisse de 6 % par rapport aux 353,9 millions du deuxième trimestre de l’exercice précédent.

Sur une base ajustée, la société a dégagé un bénéfice de 24,7 millions, soit 19 cents par action, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 29,5 millions, ou 21 cents par action, il y a un an.

Chorus raté la cible des analystes, qui tablaient sur un bénéfice ajusté trimestriel de 27,5 millions, selon données de la firme Refinitiv.