(Québec) Le gouvernement Legault encaisse un « gros coup » avec le départ du président d’Hydro-Québec, Éric Martel, à qui il a demandé de ne pas attirer avec lui chez Bombardier des hauts gestionnaires de la société d’État.

Depuis sa nomination en 2015, M.  Martel, qui venait de la division des avions d’affaires de Bombardier, avait recruté 14 gestionnaires ayant travaillé auparavant pour cette entreprise.

Sera-t-il tenté de les ramener chez Bombardier dont il prendra les commandes le 6 avril ? C’est une source d’inquiétude à Québec.

Le ministre des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a discuté du sujet avec Éric Martel jeudi, en matinée. « On s’est déjà entendu avec M.  Martel, en réalité, que ce n’était pas souhaité que ça se fasse », une fuite de gestionnaires d’Hydro vers Bombardier, a-t-il reconnu. Il est confiant que les 14 hauts gestionnaires concernés « vont poursuivre leur travail chez Hydro ».

Le départ d’Éric Martel, « c’est un gros coup, oui, parce qu’on avait une bonne relation avec lui » et qu’il était un « visionnaire », a réagi le ministre. Son mandat prenait fin bientôt, et le gouvernement avait l’intention de le renouveler. C’était avant d’être informé de son départ en début de semaine.

Le conseil d’administration d’Hydro-Québec a lancé son processus pour trouver un nouveau président, et une firme de chasseurs de têtes va l’appuyer.

« Le profil qu’on cherche, c’est à la fois des compétences techniques, une bonne connaissance du secteur, mais également un leadership mobilisateur », a dit le ministre.

Québec voit d’un bon œil une candidature comme celle de Sophie Brochu, ex-PDG d’Énergir. « J’ai eu l’occasion de la rencontrer à quelques reprises. C’est quelqu’un qui, par son profil, est très intéressant et qui connaît bien le secteur de l’énergie. II va y avoir plusieurs autres candidats qui vont être évalués, et on va attendre la recommandation du conseil d’administration », a affirmé M.  Julien.