(New York) Le patron de l’agence américaine de l’aviation a pris les commandes mercredi d’un Boeing 737 MAX pour un vol d’évaluation dont il s’est dit satisfait, ce qui constitue une nouvelle étape vers la remise en service de l’appareil cloué au sol depuis un an et demi.

« J’ai apprécié ce que j’ai vu ce matin », a affirmé Steve Dickson, un ancien pilote, lors d’une conférence de presse en ligne juste après sa sortie de près de deux heures dans les airs près de Seattle.

Mais, a-t-il aussitôt ajouté, « nous ne sommes pas encore arrivés à la fin du processus » de recertification de l’appareil.

M. Dickson avait auparavant suivi la nouvelle formation  pour les pilotes du 737 Max, recommandée par un récent panel de représentants de diverses agences de régulation de l’aviation réunis à Londres, d’abord en ligne puis dans un simulateur.  

« Cela a été une semaine productive et constructive », a-t-il déclaré.

Le 737 MAX est interdit de vol dans le monde entier depuis mars 2019 après deux accidents ayant fait, à cinq mois d’écart, 346 morts en Indonésie et en Éthiopie.

Les autorités ont exigé que Boeing procède à plusieurs modifications sur des éléments incriminés dans les écrasements, dont le logiciel anti-décrochage MCAS.

« Peu après être arrivé à la tête de la FAA, j’ai promis que j’essaierai moi-même le 737 max et que je n’accorderai pas mon feu vert tant que je ne serai pas à l’aise à l’idée d’y faire voler ma famille », a rappelé M. Dickson mercredi.

« Il était important d’expérimenter par moi-même la formation et la prise de l’appareil pour bien comprendre », a-t-il noté.

Il reste plusieurs étapes avant que les autorités accordent officiellement leur feu vert technique au 737 MAX. Les compagnies devront ensuite procéder aux modifications demandées sur les appareils qu’elles utilisent et dispenser les formations requises.

M. Dickson n’a pas souhaité s’avancer sur le calendrier, soulignant seulement que la FFA travaillait en étroite collaboration avec ses homologues en Europe, au Canada ou au Brésil « pour parvenir à un consensus » sur les problèmes soulevés par chacun d’entre eux.  

Le patron de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), Patrick Ky, a récemment déclaré qu’il pourrait donner son feu vert technique « courant novembre », ce qui pourrait conduire à un retour en service du 737 MAX « d’ici la fin de l’année ».