Afin d’éviter que les hôpitaux ne soient surchargés de patients atteints de la grippe en pleine pandémie de COVID-19, Québec lance dès dimanche sa campagne annuelle de vaccination contre l’influenza.

Le nombre de doses de vaccins achetés par le gouvernement a été augmenté de 30 %, pour un total de plus de deux millions de doses disponibles.

Pour éviter les rassemblements, aucune clinique sans rendez-vous n’offrira la vaccination cette année dans la province. Il y aura des cliniques d’ouvertes, mais il faudra prendre rendez-vous. Pour la première fois cette année, il sera également possible de se faire vacciner dans les pharmacies communautaires.

Certains citoyens ont souligné ces dernières semaines qu’il est difficile d’obtenir des rendez-vous pour se faire vacciner contre la grippe. Dans une séance d’information tenue mercredi après-midi, le ministère de la Santé a indiqué que la campagne de vaccination n’en est qu’à ses débuts et que plus de doses seront livrées au cours des prochaines semaines. Le nombre de plages de rendez-vous pourra alors augmenter.

Le ministère de la Santé suit de près ce qui se passe dans l’hémisphère Sud, traditionnellement touché en premier par la grippe chaque année. On note pour l’instant que l’activité grippale y est très faible, voire presque nulle. Probablement parce que les mesures de distanciation sociales adoptées pour lutter contre la COVID-19 contribuent par le fait même à diminuer le nombre de cas de grippe.

Mais le Ministère rappelle que la grippe est un virus plein de surprises et que dans le contexte actuel, il ne serait pas prudent de le prendre à la légère. Chaque année, entre 5000 et 8000 personnes sont hospitalisées à cause de la grippe dans la province.

La vaccination sera offerte gratuitement et en priorité notamment aux gens de 75 ans et plus, aux femmes enceintes aux deuxième et troisième trimestres de grossesse, aux enfants et aux adultes avec des maladies chroniques. On inclut dans les maladies chroniques toute personne ayant un système immunitaire affaibli, souffrant de diabète, de maladie du coeur ou des poumons, de maladie du foie, des reins ou d’une condition compliquant la respiration, comme un trouble cognitif. Les travailleurs de la santé, les aidants naturels ou les personnes vivant avec une personne à risque sont aussi visés par la campagne de vaccination.

Les personnes de 60 à 74 ans ont été exclues cette année de la clientèle prioritaire pour la vaccination contre la grippe, car elles ne sont pas jugées plus à risque d’hospitalisation liée à la maladie.

Le gouvernement vise une couverture vaccinale de 80 % chez les clientèles à risque.