L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) participera aux rencontres préparatoires du sommet sur l'éducation et pourrait prendre part au sommet lui-même sous certaines conditions, a déclaré le groupe étudiant dimanche.

L'ASSÉ, qui a affiché les prises de position les plus radicales lors du conflit étudiant du printemps dernier et qui milite en faveur de la gratuité scolaire, a indiqué qu'elle restait méfiante par rapport aux consultations.

Pour le porte-parole de l'association, Jérémie Bédard-Wien, un mouvement de masse reste la meilleure façon de parvenir au changement social. Il a prévenu que, si les consultations ne donnaient pas la chance à l'ASSÉ de présenter ses revendications, le groupe se réservait le droit de quitter le processus à tout moment.

«Nous souhaitons que l'on ouvre un espace de discussion qui permette de discuter des orientations fondamentales de notre système d'éducation postsecondaire et de parler de gratuité scolaire», a-t-il affirmé. «Or aucun des thèmes à l'ordre du jour ne permet de véritablement se poser des questions sur la mission première de nos institutions.»

L'ASSÉ a précisé que, peu importe se qui se passerait, elle organiserait une manifestation en marge du sommet.

Lors des rencontres préparatoires, le groupe se concentrera sur la gratuité scolaire et sur la promotion d'une éducation «libre des impératifs du marché». Il a d'ailleurs lancé dimanche un site Internet, gratuitescolaire.info, pour faire valoir son point de vue.

La première de ces rencontres préparatoires doit avoir lieu cette semaine à Québec. L'ASSÉ demande toutefois que les trois rencontres suivantes soient retardées pour laisser le temps aux organismes invités de se préparer adéquatement.

«On débat de l'éducation postsecondaire depuis le dépôt du rapport Parent, il y a 40 ans», a fait remarquer M. Bédard-Wien. «Je pense bien que le gouvernement du Parti québécois peut se permettre d'attendre encore quelques semaines.»

Le sommet sur l'enseignement supérieur se déroulera à la mi-février. Il aura pour principales missions de rebâtir des ponts et de définir le rôle ainsi que l'avenir de l'éducation au Québec.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, a invité les différentes associations étudiantes à y participer.

L'une d'entre elles, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), s'est réjouie à l'idée de participer aux consultations et a jugé l'exercice très positif pour le futur de l'éducation postsecondaire au Québec.