Le gouvernement fédéral a dévoilé, mardi, sa nouvelle stratégie de cybersécurité dont l'objectif est de «protéger les renseignements personnels numériques des Canadiens, la sécurité ainsi que de l'économie».

Pour financer ce nouveau plan d'action, Ottawa prévoit investir 507,7 millions sur cinq ans, un financement déjà annoncé dans le budget de 2018. L'éventail de mesures énumérées dans la stratégie s'applique à la fois aux citoyens et aux entreprises.

Parmi les mesures prévues, on note la création du Centre canadien pour la cybersécurité, la mise sur pied de l'Unité nationale de lutte contre la cybercriminalité, l'offre d'un programme de certification en cybersécurité et des ressources supplémentaires pour aider la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à combattre les crimes sur internet.

Le financement prévoit notamment 155,2 millions sur cinq ans et 44,5 millions par année par la suite pour créer le Centre canadien pour la cybersécurité.

Certains obstacles se dressent toutefois devant la concrétisation de ce plan d'action, dont une pénurie d'experts en cybersécurité, ce qui rend difficile le recrutement de nouveaux talents par le gouvernement fédéral.

La stratégie dévoilée mardi par trois ministres, Ralph Goodale, Harjit S. Sajjan et Navdeep Bains, vise à faire du Canada un leader mondial en cybersécurité et à créer de nouveaux emplois, mais aucune mesure n'est prévue pour inciter plus de travailleurs à se spécialiser dans le domaine.

Par ailleurs, rien n'indique ce que le Canada entend faire concernant les grandes entreprises étrangères de télécommunications comme Huawei, que les responsables des services de renseignement aux États-Unis ont identifiée comme un risque pour la sécurité nationale.