(Ottawa) Le Nouveau Parti démocratique (NPD) appuiera le budget présenté par la ministre des Finances, Chrystia Freeland, le mois dernier, ce qui assure au gouvernement libéral minoritaire son adoption à la Chambre des communes.

C’est ce qu’a indiqué le chef du NPD, Jagmeet Singh, mercredi, dans le foyer de la Chambre des communes.

Le Parti conservateur, le Parti vert et le Bloc québécois avaient déjà indiqué qu’ils voteraient contre le budget présenté par la ministre Freeland.

M. Singh a soutenu que son parti avait besoin de temps pour digérer le budget, mais qu’il voterait finalement pour son adoption en raison des initiatives communes qu’il propose.

Celles-ci comprennent la création d’un programme national de repas scolaires et la fourniture gratuite de contraceptifs et de médicaments contre le diabète à toute personne possédant une carte de santé.

« Ce sont des choses qui n’auraient jamais été inscrites au budget sans nous », a déclaré M. Singh.

Mercredi, M. Singh a affirmé qu’il était toujours préoccupé par les prestations d’invalidité prévues dans le budget, craignant qu’elles ne soient revues à la baisse par les provinces et que trop peu de personnes en bénéficient.

Il a également déclaré que le budget n’apportait pas suffisamment d’aide aux communautés autochtones.

Il a soulevé ces questions auprès du premier ministre Justin Trudeau.

« Nous n’allons pas les laisser s’en tirer. J’ai obtenu une ouverture à répondre aux préoccupations que j’ai soulevées et maintenant nous allons leur demander des comptes », a déclaré M. Singh.

Il n’a pas voulu dire s’il avait fait des demandes spécifiques à M. Trudeau ou s’il avait obtenu des concessions de la part du gouvernement libéral.

« Eh bien, j’ai exposé mes préoccupations », a affirmé M. Singh.

Les libéraux minoritaires avaient besoin du soutien d’au moins un autre parti pour faire adopter le budget.

Les néo-démocrates soutiennent le gouvernement lors de votes clés en échange de progrès sur des priorités communes, notamment l’assurance médicaments et les soins dentaires, dans le cadre d’une « entente de soutien et de confiance » conclue il y a un peu plus de deux ans.