Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a fait mine de « s’ouvrir les veines » lors d’une réponse de François Legault durant la période des questions, un geste « excessif », selon la CAQ. Il a offert ses excuses sur les réseaux sociaux un peu plus tard.

« Madame la Présidente, vous avez vu les signes du chef du PQ qui veut s’ouvrir les veines, donc se suicider. Écoutez, c’est son problème, mais ce que je lui dirais, qu’il lise le sondage de son ami Jean-Marc Léger, ce matin, 65 % des Québécois appuient le gouvernement de la CAQ », a lancé le premier ministre mercredi.

M. St-Pierre Plamondon venait de lui demander de tenir un référendum sectoriel sur l’immigration « dans la mesure où Justin Trudeau ne nous donnera pas les pleins pouvoirs en immigration au mois de juin », dans le contexte où, selon un sondage Léger, cette consultation recevrait l’appui de 65 % des Québécois.

« Comme dirait le chef du PQ, c’est une question un peu infantilisante. Parce que moi, je pourrais lui dire, si jamais il perd un troisième référendum sur la souveraineté, va-t-il devenir caquiste ? », a lancé M. Legault.

C’est à ce moment qu’il a mimé un geste suicidaire, a indiqué le ministre Jean-François Roberge.

Il a fait le geste de se trancher les veines en disant : si on perd un autre référendum, moi, je me tranche les veines, je m’ouvre les veines. Disons que c’est un peu excessif.

Le ministre Jean-François Roberge

Le chef péquiste offre ses excuses

M. St-Pierre Plamondon n’a pas pris la parole devant les journalistes, mais a publié sur les réseaux sociaux un message d’excuses. Il affirme que contrairement à ce que dit M. Roberge, son geste était lié à l’affirmation selon laquelle il pourrait devenir caquiste. « En chambre alors que je n’avais pas la parole, j’ai répondu spontanément à l’affirmation du PM comme quoi je deviendrais un jour caquiste, par une boutade en souriant, comme quoi je préférerais m’ouvrir les veines, dans le sens de ‟jamais de la vie” », a-t-il écrit.

Je retire mes propos et je m’en excuse, c’était une blague tirée d’une expression québécoise courante, mais elle n’était pas appropriée dans les circonstances.

Paul St-Pierre Plamondon, dans une publication sur la plateforme X

La semaine dernière, les adversaires de Paul St-Pierre Plamondon se sont demandé si le chef péquiste n’était pas « soupe au lait », au lendemain d’une commission parlementaire où il a quitté la salle de façon précipitée, excédé des réponses du premier ministre François Legault, qu’il jugeait inadéquates.

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Si vous avez besoin de soutien, si vous avez des idées suicidaires ou si vous êtes inquiet pour un de vos proches, contactez le 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Un intervenant en prévention du suicide est disponible pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Vous pouvez aussi consulter le site commentparlerdusuicide.com