La résidence qui a été anéantie par une explosion à Morin-Heights vendredi, dans les Laurentides, aurait été visée par une perquisition policière en lien avec du trafic de stupéfiants, il y a quelques jours. En soirée, les autorités ont confirmé qu’un corps avait été découvert dans les décombres de l’immeuble.

« Pour le moment, nous sommes à faire les démarches nécessaires pour l’identification de la victime, qui doit être faite à la satisfaction du coroner. L’expertise de la scène devrait se poursuivre aujourd’hui dans la journée », a indiqué samedi matin le sergent Claude Denis, de la Sûreté du Québec.

Il affirme que l’enquête sur les circonstances de cet évènement est toujours en cours, et que le corps policier n’est pas autorisé à révéler « l’historique des interventions ou des perquisitions » ayant eu lieu dans cette résidence, à ce stade-ci de l’investigation.

Mais selon nos informations, la résidence avait bel et bien été perquisitionnée dans le cadre d’une frappe antidrogue de l’Escouade régionale mixte (ERM) de la couronne nord, qui a eu lieu mardi dernier.

Durant cette vaste opération, qui s’est déroulée à Morin-Heights, mais aussi à Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, et Sainte-Anne-des-Lacs, pas moins de 300 comprimés de méthamphétamine ont été saisis, en plus de deux kilogrammes de cannabis, 600 grammes de cocaïne et 200 000 $ en argent comptant. Une cinquantaine de policiers ont été mobilisés dans la foulée d’une enquête amorcée à la fin novembre 2020.

Plus de 50 grammes de « champignons magiques en chocolat » ont aussi été trouvés par les agents, ainsi qu’une cinquantaine de sachets de « gummies » de cannabis, une petite quantité de haschich, une arme de poing chargée et un bâton télescopique. Au total, huit résidences et sept véhicules auraient été perquisitionnés, avait précisé la Sûreté du Québec dans un communiqué paru en milieu de semaine, bien avant l’explosion survenue vendredi.

Un résidant du secteur ?

D’après nos sources, l’hypothèse pour le moment privilégiée par la police serait que la personne décédée à Morin-Heights était un résidant de la maison en question.

C’est vers 11 h 20 vendredi que les services d’urgence avaient été appelés à intervenir sur les lieux de cette résidence, située sur la rue des Trois-Pierre, à Morin-Heights. « Il y aurait eu une déflagration avant l’incendie qui a été contrôlé », avait alors tôt expliqué l’agente Anik Lamirande.

La SQ ignore pour le moment ce qui a précisément causé l’explosion et l’incendie qui a suivi. Plus de détails devraient être fournis au courant des prochains jours. Chose certaine : la déflagration survenue a secoué tout le voisinage dans les environs. Plusieurs personnes ont confié s’être ruées à leur fenêtre au moment de l’explosion, tellement celle-ci avait été forte.

Avec Daniel Renaud, La Presse