En Ontario, les enfants de l'école primaire en apprendront davantage sur le consentement sexuel et sur les relations homosexuelles dans le cadre du nouveau cours d'éducation sexuelle, révisé pour la première fois depuis 1998.

Ce nouveau programme ramène la province au même niveau que les autres au Canada, s'est réjouie la ministre de l'Éducation Liz Sandals, en conférence de presse.

Même que l'Ontario pourrait être à l'avant-garde sur certains sujets, dont celui du consentement sexuel. Selon Mme Sandals, discuter avec les élèves des critères d'une relation saine entre deux personnes est en soit une innovation importante.

Les élèves de première année apprendront à déceler les signes non verbaux  -  dont les expressions faciales et le ton de la voix - et à les comprendre.

Les enfants de troisième année seront quant à eux sensibilisés aux relations de conjoints de même sexe pour qu'ils se rendent compte que les familles avec deux mères ou deux pères sont tout à fait normales.

Les cours des étudiants plus âgés traiteront de sujets tels que la cyberintimidation, les infections transmissibles sexuellement et les moyens de contraception. On enseignera aussi aux élèves de huitième année la diversité des genres, alors que de plus en plus de gens s'identifient comme transgenres ou transexuels.

Mme Sandals ne s'inquiète pas outre mesure de la réaction des parents face à ces nouvelles notions. «Nous n'avons pas une foule de personnes qui ont retiré leurs enfants du système public avec le curriculum actuel, alors je ne crois pas que cela ait des effets maintenant», a-t-elle expliqué.

En 2010, le gouvernement libéral de Dalton McGuinty avait dû reculer sur la réforme du cours d'éducation sexuelle à la suite d'une levée de boucliers des dirigeants religieux.

Le président du Collège chrétien du Canada Charles McVety, qui s'était opposé aux changements à l'époque, a témoigné lundi de ses inquiétudes sur l'enseignement de l'identité sexuelle.

«Apprendre à des enfants à partir d'un jeune âge que leur genre ne correspond pas nécessairement à leur corps et qu'il peut même exister six genres, il s'agit d'une refonte complète de notre (schème) de pensée (...) Je ne pense pas que c'est pour cette raison qu'on envoie nos enfants à l'école», a-t-il déploré.