(Montréal) L’incendie à bord du navire transportant des conteneurs au large de la côte pacifique canado-américaine se calmait lundi et ne présentait aucune flamme visible, tandis que les conteneurs échappés en mer vendredi ne devraient pas toucher terre, ont affirmé les gardes-côtes canadiens.

« Il semblerait que les conteneurs qui brûlaient ne sont maintenant que fumants », a expliqué lors d’une conférence de presse la commandante adjointe des incidents Mariah McCooey, précisant que les flammes de l’incendie ne sont plus visibles et que la situation « va vraiment bien ».

« Pour l’instant, des vents forts et une forte houle continuent d’empêcher les équipes de secours de monter à bord du navire, mais il pourrait y avoir une accalmie plus tard dans la soirée », a en outre affirmé la garde côtière canadienne dans un tweet lundi après-midi.

Samedi, 10 conteneurs transportant des marchandises non identifiées ont pris feu sur le Zim Kingston alors que le navire attendait de pouvoir accéder au port de Vancouver, forçant l’évacuation de 16 membres de l’équipage. La veille, 40 conteneurs s’étaient échappés dans l’océan Pacifique en raison d’une mer houleuse, provoquée par le mauvais temps.

« Les conteneurs dérivent présentement à environ 12 milles nautiques au large de l’île de Vancouver, ce qui nous fait croire qu’ils ne gagneront pas la terre », a affirmé Gillian Oliver, cheffe de la planification au poste de commandement d’incident, établi pour répondre à cette situation d’urgence.

Aucune personne n’a été blessée et aucun risque n’a été identifié pour les espèces marines, selon les autorités canadiennes.

Les gardes-côtes canadiens travaillent avec leurs homologues américains pour repérer au large les conteneurs perdus.  

Certains transportaient des matières dangereuses comme du potassium amylxanthate, un produit chimique utilisé dans l’industrie minière « qui ne devrait pas être persistant dans l’environnement ni présenter des conséquences aquatiques aiguës », selon le commandant d’incident provincial Zachary Scher.

Les gardes-côtes canadiens disent également collaborer avec l’armateur du navire, la société chypriote Danaos, pour déterminer ce que transportait chacun des conteneurs.

Malgré la tempête qui s’abat sur la région et complique le travail des équipes d’urgence, des experts mènent depuis dimanche après-midi des analyses de la qualité de l’air et des spécialistes en environnement surveillent les impacts potentiels sur l’écologie marine.

La cause de l’incendie sur le porte-conteneurs est encore indéterminée, ont affirmé les autorités canadiennes.