(Montréal) C’est le moment de l’année où les gens ont une heure de plus pour dormir avec le recul de 60 minutes des montres et horloges, dans la nuit de samedi à dimanche, mais il faudra par la suite s’ajuster à des journées de clarté écourtées.

Fidèles à leurs habitudes, les services de pompiers de la province profitent de l’occasion pour demander aux citoyens de vérifier également le fonctionnement de leurs avertisseurs de fumée.

« Oui, c’est encore d’actualité qu’ils soient à piles ou électriques. Il faut les tester », rappelle Alexandre Lajoie, porte-parole du Service de protection contre l’incendie de Québec (SPCIQ).

« Il y a beaucoup de bâtiments qui ont des avertisseurs de fumée qui fonctionnent à piles et c’est d’autant plus vrai dans le centre-ville de Québec qui a un patrimoine bâti qui est relativement âgé. Dans les vieux bâtiments, lorsqu’ils ont été construits, ce n’était pas obligatoire que les avertisseurs de fumée soient électriques, comme c’est le cas présentement dans le Code du bâtiment », souligne M. Lajoie.

Date de péremption aux dix ans ignorée

Durant leur tournée de sensibilisation estivale à Québec, les pompiers ont constaté également que bien des gens ignorent que les détecteurs de fumée ont aussi une date de péremption indiquée sur le côté.

« Qu’ils soient électriques, à pile lithium ou 9 volts, ils doivent être changés aux dix ans », souligne le porte-parole du SPCIQ.

« Si la date n’est pas là, ou effacée, ça doit faire au-dessus d’une vingtaine d’années que votre avertisseur de fumée a été installé parce que les dates ont été installées sur les avertisseurs de fumée à compter des années 2000. Il faudrait donc le changer. »

Et pour ceux qui se demandent si un type d’avertisseur de fumée est meilleur qu’un autre, M. Lajoie reconnaît que bien des pompiers ont une préférence.

« Ce que moi je recommande, c’est d’avoir des avertisseurs de fumée à pile au lithium. C’est une pile qui est bonne pour dix ans et elle est intégrée dans l’avertisseur de fumée. Lorsque la pile sera faible, ça va émettre un signal sonore pour vous avertir et à ce moment-là, il faudra changer l’avertisseur de fumée au complet. »

D’ailleurs, ce type d’avertisseur de fumée est obligatoire à Montréal depuis un an, rappelle la responsable de la sécurité publique au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal.

« Les propriétaires et locataires sont encouragés à profiter du changement d’heure pour s’assurer du bon fonctionnement de leurs avertisseurs de fumée et de leur conformité avec la nouvelle réglementation en vigueur. Il s’agit d’un geste simple et rapide qui permet non seulement d’assurer la sécurité de tous, mais aussi de sauver des vies », a déclaré Rosannie Filato, dans un communiqué samedi.

Des changements ont été apportés au Règlement sur le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), le 26 juin 2019, obligeant notamment tous les bâtiments résidentiels construits avant 1985 et qui ne sont pas munis d’avertisseur de fumée de type électrique d’être dotés d’avertisseurs de fumée avec pile au lithium inamovible longue durée de 10 ans.

Beaucoup de feu dans les résidences, selon les statistiques

Selon les statistiques du gouvernement du Québec publiées lors de la Semaine de la prévention des incendies, qui s’est déroulée du 4 au 10 octobre dernier, près de 50 % des incendies qui se produisent dans les maisons sont liés à une distraction ou à une erreur humaine ; un incendie sur quatre débute dans la cuisine. Ils sont aussi souvent associés à un article de fumeur.

Les incendies endommagent en moyenne 13 maisons par jour au Québec et font quelque 400 blessés.